Le marché de la beauté en France en 2024 : entre dynamisme et disparités

Découvrez les insights et les chiffres clés du marché de la beauté en France : les produits (soins et cosmétiques), les attitudes des consommateurs, la croissance des entreprises et de leurs marques.

Le secteur de l'hygiène-beauté, 5ème marché publicitaire en France

En 2024, le marché de la beauté renoue avec une croissance des investissements publicitaires avec toutefois des évolutions contrastées selon les segments de ce marché et les circuits de diffusion.


Avec un total de 2,7 milliards d’euros bruts investis dans les cinq principaux médias[1], le secteur de l'hygiène-beauté s’est imposé comme le cinquième marché publicitaire en France, représentant 6,4% de part de voix. Cette progression de +7% par rapport à 2023[2], bien au-dessus de la moyenne nationale (+0,7%), traduit un net regain d’activité après une année 2023 quasi stable.

Nouvelles tendances cosmétiques : les soins et l’hygiène en tête et le maquillage en retrait

Les produits cosmétiques de soins et d'hygiène, principaux moteurs du marché de la beauté

Concernant les cosmétiques, les produits de soins et d’hygiène ont été les principaux moteurs du secteur, contribuant pour 66% à la croissance du marché de la beauté. Plus précisément, les soins du visage et du corps, soutenus par des annonceurs comme Lascad et Beiersdorf, ont progressé de +9%. L’hygiène a progressé de +14%, notamment sur les déodorants masculins, les produits de douche et les dentifrices.


A noter que pour 2024, Lascad connaît une croissance avec un renforcement de son budget brut de +67%, le fabricant ayant intégré le top 100 de l’année, tous secteurs confondus.

Lire l'article sur les Top 100 annonceurs en 2024 : https://kantarmedia.fr/publications/les-top-annonceurs-2024-bilan-de-la-ceremonie.

Recul de croissance pour le maquillage, segment du marché de la beauté

À l’inverse, le segment du maquillage a marqué le pas en 2024 après trois années consécutives de croissance, enregistrant un recul annuel de -5%. Les baisses ont été particulièrement marquées sur les rouges à lèvres (-41%), et les fonds de teint (-15%). Le parfum, bien que restant le segment dominant avec 31% de part de voix, a vu sa position légèrement s’éroder avec un budget stable dans un marché globalement en hausse.

Des circuits de distribution de cosmétiques en mutation, un changement pour le marché de la beauté

Depuis la crise du COVID, le circuit de la grande distribution, également appelé le circuit Food, a peiné à retrouver son équilibre, tandis que le circuit sélectif a connu une ascension rapide jusqu’à dominer en 2022.

En 2024, la tendance s’est inversée : le sélectif est désormais en repli, tandis que la grande diffusion affiche une croissance à deux chiffres (+13%).

Parallèlement, le circuit de la pharmacie poursuit sa progression régulière depuis deux ans et confirme son dynamisme en 2024 (+16%). Enfin le circuit de la vente directe, bien que moins présent dans les médias, maintient également sa croissance.

Une montée en puissance des nouveaux annonceurs sur le marché de la beauté

L’année 2024 a été marquée par un nombre record d’annonceurs, contrastant avec une année 2023 en demi-teinte. Cette augmentation s’explique principalement par l’arrivée de petits acteurs, des marques souvent actives sur le display, parfois de manière exclusive, et en publicité extérieure également.


Dans le même temps, les leaders du marché de la beauté ont nettement renforcé leurs investissements. L’Oréal, Unilever, Beiersdorf et Procter & Gamble affichent tous des croissances à deux chiffres, tandis que Christian Dior se distingue par une progression.

Quand les entreprises et leurs marques de beauté s’expriment sur les réseaux sociaux

Au-delà du périmètre plurimédia[1], les marques beauté sont très présentes sur le social media[3]. Ce levier de communication, plus accessible, permet aux entreprises disposant de budgets limités de toucher leur cible à moindre coût.
Dans le secteur de la beauté, cette tendance est particulièrement marquée : on recense aujourd’hui davantage d’annonceurs actifs sur les quatre principales plateformes sociales que sur les cinq grands médias traditionnels réunis.


En tête du classement des annonceurs sur les réseaux sociaux, Procter & Gamble et L’Oréal restent en haut du top. Toutefois, parmi les cinq premiers, on observe également la présence de marques aux profils différents, comme SISTERS REPUBLIC, spécialisée dans les culottes menstruelles, qui se hisse à la 3ᵉ place, ou encore 900 CARE, positionnée sur les produits d’hygiène rechargeables. À cela s’ajoute SI-CREATIVE, qui s’est imposé avec sa marque de cosmétiques bio COMME AVANT.


Ce constat illustre l’élargissement du paysage publicitaire sur les réseaux sociaux, où de nouveaux acteurs parviennent à se faire une place aux côtés des grandes entreprises et leurs marques dans le secteur de la beauté.

La RSE en perte de vitesse sur le marché de la beauté

Alors que la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) gagne du terrain sur d’autres marchés, elle semble passer au second plan dans le marché de la beauté et ses secteurs en cosmétiques, en soins et en hygiène.

Ces dernières années, plusieurs entreprises avaient pourtant manifesté un intérêt pour ce levier avec notamment L'Oréal. En 2018, l'entreprise et 34 de ses marques avaient lancé la campagne « Trions en beauté » qui avait pour but d'accompagner les consommateurs en leur apportant des réponses sur le tri des emballages de leurs produits cosmétiques et en les informant sur l'importance du recyclage pour notre environnement.

Pourtant, les chiffres de 2024 affichent une baisse de -26% en investissements des acteurs publicitaires liés à la RSE, confirmant ainsi un désintérêt persistant des entreprises et de leurs marques pour ce levier dans leurs stratégies de communication et de marketing.

[1] Périmètre plurimédia incluant presse, radio, télévision, publicité extérieure dont DOOH, display (bannières, habillage et vidéo instream) et cinéma.

[2] Evolution hors display
En 2024, Kantar Media fait évoluer sa mesure du display avec une nouvelle méthode rendant impossible la comparaison avec les années précédentes.

[3] Veille Paid Social : présence des marques et valorisation de leurs investissements publicitaires sur Facebook, Instagram, TikTok et Snapchat.

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